Bus lao

Publié le par Arno Baude

06/03/2005 Laos

25000 kips le prix de bus entre Pakse et Savannakhet. Il est 10h00 et je m'apprête a partir. En montant 20 minutes plus tôt je grimpe sur des sacs de riz pour acceder a une place. Les passages de circulation dans le bus en sont tous recouverts, le toit est charge d'autres sacs, de velos, de bagages. Les passagers s'accumulent, debordent dans l allee, se repartissent a l'arriere amenage en gradins. Ailleurs, toute une petite famille sur la meme banquette...

Lorsque l'arret s'impose, c'est la gymnastique, slalomer, enjamber les 80 personnes installees; je suis le seul blanc parmi celles-ci, tout autour on cause du fa-lang. L'homme de derriere me demande si je sais parler russe. Il m'explique humblement qu'il a etudie la petrochimie pendant 4 ans a Bakou. Des filles me questionnent du sempiternel '' did u get married? '' et m'assurent que je sais bien parler lao.

Je ne sais pas quel heure il est car des deux horloges accrochees au pare-brise: l'une est arretee sur 19h00, et de l'autre en forme de roue de secours, je ne vois que la trotteuse et le mot ' elegance ' en arc de cercle.

Le bus demarre, personne ne s'assied a cote de moi. Je gene peut-etre... par la suite on viendra compter les liasses de billets sous mon nez et meme telephoner au creux de mon epaule par pure ostentation...

Vers midi, l'invasion. De jeunes vendeuses depenaillees prennent d'assaut le transport public armees de brochettes. D'autres dehors harcelent aux fenetres les passagers de poulets ecarteles.

C' est la criee dans le bus. Cris suraigus. Un vieil homme se retrouve avec 4 galettes fourguees par les entreprenantes. Sodas, eau, sticky rice et poulets pour 100 personnes. Puis, le chauffeur jusqu'alors impassible klaxonne: c'est la fuite, elles deguerpissent. Le silence s'installe. On mange. L'hospitalite de ces gens-la...

Arno Baude

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